Par MONTS
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et par VAUX |
9 août : Sesfontein - Kamanjab
Grosse journée "route" vers Kamanjab où se trouvent des magasins et une "cheetah farm".
A Khowarib François propose de couper par un lit de rivière indiqué sur la carte GPS pour éviter de retourner sur nos pas à Palmwag et pour voir de la nature plus sauvage. Après un passage à gué, puis une rude côte, le chemin étroit domine un ravin et il vaut mieux éviter de verser. Ensuite les voitures s'enfoncent dans 80 cm de poussière incroyablement fine, et les roues soulèvent d'immenses gerbes. La poussière s'insinue partout. Les chocs sur des pierres ou des ornières invisibles secouent fortement la voiture. On va casser quelque chose si on continue. On a peut être raté la piste principale? La perspective de faire 80 km dans ces conditions nous incite à revenir sagement sur la route.
Quelques kilomètres à l'est de Kamanjab on quitte la route principale pour entrer dans la ferme Otjitotongwe. La longueur de la piste donne une idée de l'immensité de la propriété. C'est ce type d'exploitations, tenues par des blancs, qui couvrent une très grande partie du territoire namibien.
Le long de la piste nous voyons un dik-dik et un phacochère. Arrivée trop tardive pour le repas des guépards, mais Arnaud a le privilège de caresser un des trois guépards apprivoisés de la ferme. Des guépards plus sauvages, voire agressifs, tournent dans de grands enclos. Le fermier dit qu'il les a capturé petits pour protéger son bétail. Vu l'affluence du camping on se demande ce qui fait la richesse principale de la ferme. Son bétail ou l'attait des touristes pour les fauves?
10 août : Kamanjab - Etosha
Le matin, nous voici devant la porte du fermier pour avoir tous le droit de caresser Baba, le guépard apprivoisé.
Consignes :
Ne pas mettre des lunettes de soleil;
Ne pas s'éloigner du fermier;
Ne pas courir;
Ne pas crier;
Ne pas caresser les pattes, le dos;
Ne pas regarder le guépard dans les yeux;
Bien, bien, finalement, avez vous réellement envie de caresser cette
bestiole ? Elle semble bien susceptible…
Marc vit un grand moment :
"On a vraiment de la chance ! Tu te rends compte ?"
Bel éclair de lucidité.
Route et poussière, beaucoup de poussière, vers Etosha. Nous voici à Okankuejo, un des trois campings du parc.
Avant de déplier le campement, on a vu notre premier point d'eau :
zèbres à gogo, springbocks, koudous, oryx sans avoir besoin
de chercher dans le bush, tout sans effort. Les voitures se suivent sur les
pistes bien tracées et bien entretenues, de point d'eau en point d'eau.
Pas le droit de sortir de la piste, ni de descendre de voiture. Cela fait
un peu réserve africaine de Sigean et c'est nettement moins excitant
que les animaux "vraiment sauvages" des lits de rivières
vers Purros. Ceci dit il y a de la place dans le parc, grand comme deux départements
français, en partie visitable, et le spectacle des animaux est magnifique.
Le camping est franchement sale, mais la piscine fait la conquête immédiate
des enfants. Au point d'eau, un éléphant et des tétrachiées
de touristes qui prennent des photos dans un silence religieux. Le soir, les
mêmes touristes photographient le point d'eau à la lueur des
spots. Deux rhinos, un éléphant et trois cents touristes avec
appareil photo et/ou bière et cacahuètes.