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Namibie (6/10)

26 juillet - 17 août 2006

6 août : Epupa - Sesfontein

Retour sur Opuwo. La route est, de manière assez rassurante, aussi laide au retour qu'à l'aller. Pas si envie que cela de repasser une nuit à Opuwo. En revanche, voir Purros nous fait très envie. Il paraît qu'on y aperçoit des éléphants dans les lits de rivière et que la région est très chouette. Il y a moyen de couper par une piste plus aventureuse à partir d'Etanga. Cela tenterait François, mais il faudrait des bidons d'essence supplémentaires. Les deux énormes réservoirs du Hilux ne suffiraient pas à rassasier la bête, car il n'y a pas de pompe en dehors de Sesfontein et Opuwo. Nous visons donc le fort de Sesfontein, transformé en hotel de luxe pour nostalgiques de la colonisation. Enfin nous visons le camping du fort, je vous rassure, on ne peut pas changer d'approche si subitement. Cela nous permet de voir un beau coucher de soleil sur les collines du Kaokoland et d'arriver farcis à point au camping, à la nuit.

7 août : Sesfontein - Purros

Douche chaude à 6:00. La première du séjour à laquelle il fallait ajouter un peu d'eau froide. La route de Purros est franchement mauvaise - sable, piste, pas d'indication - et plutôt jolie. Savane bordée par des montagnes rouges avec des alternances de pans foncés et clairs, de beaux plis très photogéniques. Au bout d'une heure, nous voici sur une grande plaine de savane, avec, au loin, des montagnes. A gauche, à 80 km, la mer. Rien ne permet de se convaincre de la proximité de l'océan à part le GPS. Sur l'écran "Leopard Rock" et un signe qui représente un appareil photo. Nous faisons cap vers ce qui s'avère un joli point de vue en hauteur sur l'immensité jaune plate de la savane. Les ronds de sorcières parsèment la plaine; cercles d'une dizaine de mètres de sable rouge sur savane jaune, dont l'origine demeure inexpliquée.

Traversées de lits de rivières asséchés. On continue à distribuer des gâteaux secs à des rares bergers himbas (ou pas himbas, mais bergers). Ambiance chaud dehors et chaud dedans. Les enfants sont tendus. Vers Purros, une girafe apparaît. François sort du 4x4. Toutes les portières s'ouvrent et les enfants jaillissent de tous les cotés des voitures. Fred et François vissent les objectifs et courent derrière la girafe qui s'éloigne d'un pas assez décontracté et nonchalant, en gardant une distance de sécurité d'une centaine de mètres. Les Lecouat et Dadou courent de leurs petites jambes derrière l'animal qui garde son calme.

Arrivée au camping de Purros, on passe par l'épicerie du coin, entrepôt de canettes de bières et de gâteaux secs, très secs. Le camping est au bord de la rivière Ganatub. Partout, des écriteaux recommandent de ne pas laisser de nourriture risquant d'attirer les éléphants. Ah bon ? Ils viennent vraiment autour des tentes les éléphants ? Douches et toilettes très scenic, dans un "arbre douche". La table de dîner est installée sous un gros mopane. Eau micropurée pour tous, bière tiède pour ceux qui aiment et nous voici repartis vers 16:00 à la chasse aux éléphants.
La rivière s'enfonce dans des gorges. Au camping, le "réceptionniste" nous conseille d'aller explorer : "very nice".
Dangerous ? Non, si vous vous trouvez face à un éléphant, il faut attendre vingt à trente minutes qu'il vous laisse passer. Que veulent dire les points "very aggressive elephants" sur la carte GPS de François, alors ?
Avant même d'entrer dans la gorge, Mathieu, repère deux adultes et trois bébés. Il faut qu'il nous mette le nez dessus pour qu'on les aperçoive à travers les feuillages. François décide de s'approcher en voiture, en les contournant et en escaladant la berge. Comme les éléphants se déplacent aussi, on fuit au détour d'une descente sableuse, pour tomber à vingt mètres d'eux. François ! on s'en va. Protestations dans la voiture. Nous reviendrons pour la photo.

Dans les gorges, des singes, des oiseaux, pas de gazelle, jolie lumière, puis moins de lumière. Avant la nuit, ruée vers un autre point de vue signalé sur la carte GPS. Belle vue à 360° sur la vallée de Purros.

8 août : Purros - Sesfontein

En direction de l'océan on imagine un paysage fantastique. Les animaux rencontrés la veille dans les gorges, en un km de chemin, laissent présager une suite giboyeuse.

Au petit déjeuner, les enfants coursent un oiseau aux allures de pintade. Ils lui aménagent un piège amorcé au Weetabix. Des cris à l'autre bout du camping. "On dirait un éléphant qui barrit", dit Bruno. "Ah, Ah, quel imagination ce petit". Puis, un regard vers l'emplacement de camping d'où vient le bruit confirme l'hypothèse. Dumbo est près de la table du petit déjeuner d'une famille qui semble avoir décidé de courir plutôt que de terminer ses biscottes. Trente minutes plus tard, après que nous avons replié les tentes et que nous nous préparons à quitter le camping, le cacao des voisins est resté inentamé. Il s'agit d'un éléphant mâle, qui au vu de son sexe, a vu Fernande. "Ben dis donc", dit Marc, "C'est encore plus gros que celle du cheval qu'on a vu la fois où on a dormi près d'un élevage de taureaux et de chevaux."


Retour vers le point de vue de la veille. Puis nous voici dans le lit de la rivière. Quelques éléphants et un singe plus tard, François est ravi. En plus, il y a de l'eau dans la gorge, c'est bien vert. Place à la photo. Nous nous rapprochons du bord de la gorge pour photographier le 4x4 Dadou. Puis au moment de repartir

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Position 4x4, petit coup d'accélérateur :
VEULLEUSENTCHOUPLF
Blocage de différentiel, première courte :
VEULLEUSENTCHOUPLF

Après quelques manœuvres, la voiture est vautrée sur le ventre, avec les roues qui tournent dans l'eau qui coulait sous le sable.
Il va falloir une heure pour ;
vider les bagages,
creuser sous les roues avant,
creuser sous les roues arrière,
étayer avec des cailloux et du bois,
creuser sous la caisse,
déventouser la voiture,
pousser la voiture,
la tirer avec le deuxième 4x4,
souffler,
recharger les bagages,
recharger les enfants.

Puis sans commentaire ni photo inutile, demi-tour vers Sesfontein. Aussi chaud et long au retour qu'à l'aller.

On retrouve beaucoup de touristes au camping. Le groupe de "gospel" local vient nous faire une démo de Johnny Clegg. Le lendemain, cap vers Etosha en deux étapes. On a bien aimé Purros.

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