Par MONTS
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et par VAUX |
Hier soir, François et Fred ont redéfini l'itinéraire pour prévoir des journées route et des journées visite alternées, avec un espoir de prendre une douche de temps en temps et d'arriver dans l'horaire prévu à Etosha où on ne rigole pas avec les dates de réservation. D'où la première étape de 450 km (route, donc) vers Twyfelfontein, en passant par Walvis Bay et Swakopmund.
Soit que nous soyons partis trop tard (dirait François), soit que l'on ait planifié de manière trop optimiste, nous serons à la nuit à Uis, donc une centaine de km avant le but. Journée la plus laide depuis le départ, plat, gris, triste. Les stations balnéaires hideuses. "Trop nul", disent les enfants. Le paysage est tellement laid que la route semble ne jamais finir. D'autant que, en terrain plat, plat plat, la route est droite, droite, droite. Nous sommes maintenant dans le Damaraland. On aperçoit au loin les grands dômes de granite du Spitzkoppe (nous regretterons de ne pas y avoir fait étape).
Vers Uis, le paysage promet de commencer à être vallonné.
Rien à dire de plus sur l'endroit, si ce n'est que les douches sont
chaudes (brièvement). Nous sommes très bien reçus par
le fils du camping, un blanc né ici, passionné d'ULM. Les vendeurs
de minéraux, noirs et pauvres, n'osent pas franchir la porte et les
murs électrifiés du camping.
2 août : Uis - Twyfelfontein
La route devient nettement plus jolie. Vue sur le Brandberg, point culminant
de la Namibie, fruit d'une poussée volcanique, tel un bouton d'acné
sur le plat désert. Visite de la forêt pétrifiée
à la suite d'un guide Damara, Gabriel, qui nous fait une démo
de la langue Damara à clics. Quatre clics différents, le tout
imprononçable mais joli à écouter. De gros cailloux en
formes des arbres qu'ils furent il y a deux cent soixante millions d'années.
Des welwitschias
mirabilis, plantes vertes aux grosses feuilles étalées sur
le sable, qui peuvent vivre jusqu'à 2000 ans! Nous repartons avec le
guide ouvert à la page "gravures rupestres", avec le sentiment
du devoir touristique proche de l'accomplissement.
Sur le parking, le chauffeur de la voiture d'à coté nous demande
si nous avons vu les éléphants, dans le désert à
quelques minutes de là. Avec peu de regrets pour les gravures, les
dix sautent dans les voitures. Grâce au GPS, on trouve la piste menant
au barrage et aux éléphants. Une vingtaine, dans une atmosphère
de calme, de silence et de beauté, un peu gâchée par le
fait que François et Fred font les "Marcel" pour aller photographier
au plus près les éléphants. J'ai peur. Rectificatif de
François : "au télé-objectif les éléphants
mesurent la taille d'un timbre poste, donc on a le temps de refaire nos lacets
si ils chargent". Calcul de la distance à faire au retour.
Nous serons définitivement sauvés des gravures par la tombée de la nuit. Le coucher de soleil rend le paysage sublime. Camping Van Huab, dans le lit de la rivière Ana Huab. Pas très propre. Beaux oiseaux. Colère de Marc parce que Bruno n'a pas été puni à sa place ou l'inverse. Les scorpions et serpents, actifs de nuit dans les lits de rivière reçoivent une nouvelle visite.
Camping Van Huab
3 août : Twyfelfontein - Camp Aussicht
Prévu Twyfelfontein - Purros.
Effectué Twyfelfontein - Camp Aussicht.
Beaucoup de route. Paysage décevant. On intuite que cela va s'arranger
à partir de Sesfontein. C'était sans compter sur la logistique
: plus de gaz, plus de pain, pas de jambon. Après une analyse de risques
poussée, on tape donc le demi-tour pour rejoindre Opuwo. Arrêt
au camp Aussicht, au
milieu de nulle part. Mine de dioptase et douches avec chauffe-eau à
bois. Le nom est justifié par une vue à 360° sur une monotonie
ondulée et rougeâtre, couverte d'arbres mopane : le pays himba.
4 août : Camp Aussicht - Opuwo
Visite de la mine de dioptase : comme le patron n'est pas là, le parcours
se fait dans le noir, à la lampe frontale. Courte galerie, avec des
chauve-souris. Nombreux cailloux, quelques cristaux de dioptase : c'est vert
et joli. RAS.
Arrivée à Opuwo. Camping avec piscine, s'il vous plaît.
Au marché et au supermarché de cette capitale du pays himba,
on croise des femmes himbas presque complètement nues, des Héréros
en robe longue sortie de l'armoire au XIXème siècles et des
touristes éberlués. François revient du supermarché
en rigolant : les femmes himbas y poussent leur caddie sur une musique d'ambiance
directement importée de Bavière.
Une visite d'un village himba est programmée pour le lendemain. Nous
payons un don destiné à l'association de développement
des Himbas et nous achetons du café, de la farine de maïs, du
tabac, des bonbons