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Namibie (3/10)

26 juillet - 17 août 2006

30 juillet : Sossuslvei

Vers 4:00, vroum, clang, clang. Les guides de voyage disent qu'il faut se trouver au lever du soleil sur la "dune 45". Les portes de la route vers Sosslulvei ouvrent à 5:45. Les plus fidèles lecteurs du guide sont donc là à la première heure. La nuit sous tente se termine donc par un petit matin au bord du périph. Les Dadou Lecouat partent plus tard que le monsieur du guide. Vers 10:00, le déjeuner, la vaisselle et le pliage de tente torchés, les dents, pipi, les mains lavées que multiplient vingt mains et en route.

Il n'y a plus personne sur la route -goudronnée s'il vous plaît- de 63 km vers les dunes. Le paysage est simple à décrire :
De gauche à droite

Dunes grises, puis jaunes, puis rouges avec des taches d'herbes vertes
Savane jaune tendre
Route
Savane jaune tendre
Dunes grises, puis jaunes, puis rouges avec des taches d'herbes vertes

C'est tout droit. Arrêt tous les 500 m pour faire la photo des springboks, des autruches, d'un lézard. Le long des dunes, des touffes d'herbes bien vertes : assez riant, pour un désert.

Pour la première journée, nous avons décidé de faire une étape de reconnaissance du site. Nous dédaignons donc la dune 45. En passant à coté, nous voyons tout de même les lecteurs du guide éparpillés sur la crête de la dune (toujours pas redescendus à 11:00), le parking ombragé, un WC et une table avec petit déjeuner attendant les lecteurs du guide. C'est tout droit jusqu'au parking avec arrêt obligatoire pour les voitures non 4x4. Restent cinq km de sable. François et Fred passent en position 4x4 et nous voici partis sur la piste de sable. Tout d'abord, la progression n'est pas parfaitement rectiligne. François revoit ses objectifs de balade dans le Kaokoland à travers les pistes seulement visibles sur ses cartes GPS. Le premier km passé, le chauffeur s'aguerrit et les embardées deviennent plus rares.

Nous voici enfin à la plage : 100 km de dune nous séparent de l'océan Atlantique. Sossusvlei est une dépression entre les dunes. Cette année, comme il a beaucoup plu la cuvette est remplie d'eau. Autour du petit lac des petites fleurs et des moyens oiseaux, des petits oiseaux aussi. Le 4x4 est garé sous un arbre que Cathy identifie comme un énorme mimosa, avec des boules fleuries de un cm de diamètre. Le groupe se scinde :
Bruno, Cathy et Alice, plagistes ;
Marc Mathieu, Thomas, Arnaud, Fred et François, ascensionnistes de dunes.
Pour les dunes, le plus sympa est la descente, sur les fesses pour ma part, en courant pour les autres.
La vue du sommet donne une idée :
- de l'infini ;
- du désespoir qui tord les tripes du touriste en panne d'essence cherchant à rejoindre une zone habitée.

Après la dune non numérotée et donc non colonisée par les lecteurs du guide, direction Deadvlei. En français, vallée de la mort. Petite promenade fléchée à travers les dunes en à peu près plat jusqu'à une cuvette blanche asséchée et plantée d'arbres morts. Marc, Thomas, Mathieu, les deux pères et moi avons à nouveau testé les points hauts autour de Deadvlei.

La lumière devient très très belle. Nous sommes les derniers à repartir en 4x4. Tout à coup, un oryx surgit à un mètre de la piste. Il ne lui manque que le bandeau "office de tourisme". François jaillit de la voiture avec le téléobjectif à rendre jaloux Christian Zuber des Animaux du Monde. Après cette photo, François dédaigne les springboks et autruches qui s'égayent sur les bas cotés. Comme le soir tombe, les animaux sont de plus en plus proches de la route. Le parc ferme à 18:30. Dans le souci d'optimisation qui nous anime, nous sommes à la porte à 18:15.

Ce soir, l'emplacement du camping est réservé; nous suivons les canons de la saine planification touristique. Nous avons droit à un vaste emplacement, loin de la route, avec un grand arbre, un robinet d'eau, du bois et un barbecue (braai). Bruno, fou de rage parce que son frère a été puni à sa place, ou l'inverse, on ne sait plus, part à la découverte des serpents dans les herbes qui entourent le camping. Avec l'aide des lampes frontales, on finit par remettre la main sur lui (dans tous les sens du terme) et au lit.


31 juillet : Sossuslvei - Kuiseb Canyon

Comme nous sommes les plus éloignés de la route du Sossuslvei, nous réveillons les derniers campeurs endormis, lorsque, à 5:00, nous nous levons pour être à la première heure à l'entrée du parc, rejoignant finalement le bon sens des rédacteurs de guides touristiques.

Cette fois, nous négligeons les autruches, springboks, oryxs, chacals, oiseaux, mangoustes ( ?) au milieu ou au bord de la route, pour atteindre au plus tôt le pied de la dune qui nous paraît la plus haute. Deux heures plus tard, nous voici au sommet, seuls avec 360° de vue sur le désert. Le GPS et l'altimètre indiquent une dénivellation de 220 m. Sommes nous vraiment sur les plus hautes dunes du monde ? On s'en fiche, c'est joli. "Déjà en sixième, les concours de longueur de membre me lassaient considérablement", dit François. La descente est la récompense. Toujours en style "coléoptère" pour moi, toujours en courant gracieusement pour les autres. Déjeuner/ brunch sous le mimosa puis, sans même un regard pour les springboks, oryxs..(..), route puis poussière vers le nord.


Arrêt à Solitaire.
Fred : "vous avez de l'eau"
La serveuse, bilingue anglais, langue à clic "Clic, Nope"
Fred "Do you have some meat ?"
"Clic nope clac" répond l'accorte serveuse.
Finalement, en insistant, nous avons eu de l'eau, des saucisses congelées, du biltong, spécialité namibienne de viande de gibier séchée, équivalent du pemmican dans cette partie du monde.

Il est déjà tard. Cathy prend la carte en main et nous trouve un emplacement de camping aménagé, mais non gardé, au milieu de la savane près des gorges de la rivière Kuiseb. Il y a de gros oiseaux, de gros cafards, d'énormes bouses (mais de quoi ?). Tout l'horizon est vide d'hommes et d'animaux. Au loin, une chaîne de montagnes. L'absence de voisinage est plutôt rassurante (Heinz nous a fait remarquer que les animaux les plus dangereux sont les hommes). Les excréments alentours sont eux plutôt inquiétants quant à la taille des bestiaux que nous sommes susceptibles d'apercevoir cette nuit.

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