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Journées libres


Après la randonnée nous revenons chercher nos affaires à l'Ermitage vers Saint Gilles. Pendant quelques heures l'inactivité du plagiste prend enfin un peu de saveur!

Plage de l'Ermitage bordée de filaos. Les orteils ont été comprimés pendant six jours dans des godillots, ils ont droit à un peu de détente!

 

Je me rapproche tranquillement de mon objectif dans la vie : mourir gras! Dans le fond les vagues se brisent sur la barre de corail du lagon.

Il nous reste deux jours pour faire le tour de l'île et profiter d'attractions plus civilisées. L'excellent musée agricole et industriel Stella Matutina, installé dans une ancienne usine sucrière, nous accaparera une demie de nos précieuses journées.

Nous tentons une excursion au volcan par la route mais redescendons bien vite chassés par la pluie. Il y tombe plus de 6 mètres d'eau par an, comparés à 0,75 m à Saint Gilles, et on se demande s'il y a des jours où il n'y pleut pas.

 

La rivière des Remparts, vue de la route du volcan.

Nous visitons le musée historique de Villèle, ancien domaine colonial ou Mme Desbasyns dirigea d'une main de fer pendant 56 ans le domaine et ses 300 esclaves. Maison de maître achevée en 1788, meubles d'époque (belle armoire style Compagnies des Indes en bois de nat ou de fer), on s'y croirait. La mère Desbasyns est devenue l'incarnation de l'esclavagisme à la Réunion. Le monde a quand même bien progressé depuis, mais peut être pas tant que cela en fait.

Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l'esclavage : on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d'imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu'on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, soit qu'on développe chez eux, à l'exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barbares.

Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien

Retour de pêche à Saint-Pierre: un thon et des daurades.

Nous passons deux nuits à Saint-Pierre, capitale du Sud.

De toutes les régions côtières, c'est celle dénommée Grand Sud, vers Saint Philippe que nous avons préférée. L'endroit est joli avec sa verdure et l'océan puissant qui se déchiquette sur la lave noire. La proximité du volcan crée une ambiance spéciale. Et puis l'environnement est préservé, nous ne sommes pas agressés par les habituelles pancartes des supermarchés et autres bousilleurs d'espaces. La menace de coulées de lave fait-elle fuir l'investisseur? Les cases blanches aux toits verts sont nettes, entourées de beaux jardins luxuriants.

Le pôle sud c'est en face

 

L'océan indien attaque la lave durcie

Nous remontons ensuite vers le nord, en passant à la Maison de la Vanille à Bras-Panon. C'est un domaine colonial qui a du charme. Les arbres sont magnifiques: camphrier, litchis, jacquier, nat, etc.

Vanille sur tuteurs

 

Séchage de la vanille

Empaquetée cette vanille Bourbon cultive l'appel des tropiques en métropole. Mais pour combien de temps? Nous avons l'impression que la recette des visites excède déjà la vente du produit. La récolte réunionaise représente moins de un pour cent de la production mondiale. Les autres producteurs, notamment les voisins malgaches, sont moins chers. Il est dur de trouver sa voie. Mais les revers de la fortune agricole ne sont pas nouveaux à la Réunion qui est passée successivement par la fièvre du café, des épices et du sucre.

 

François, septembre 1999

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