Par MONTS
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et par VAUX |
15 août : Otavi - Waterberg
Au petit déjeuner au lodge de Khorab, nous apprenons que des attentats viennent d'être déjoués à l'aéroport de Heathrow, il y a une semaine. La radio locale a un intérêt comique (langue des clics) mais un peu de vraie information ne nuit pas, même si on est venu se perdre de plein gré. Route vers le plateau de Waterberg. Arrêt au marché de sculptures en bois à Okajime ainsi que chez le fabricant de biltong de la ville.
Enfin, on se prépare à une petite rando dans la réserve de Waterberg. Pas de chance : il faut un permis payant ou un guide hors de prix pour avoir le droit de poser ses Adidas dans la réserve. François écume. En lot de consolation, nous allons voir le bord de la réserve. Au retour de la promenade, Cathy nous annonce avec ménagement que Bruno a malencontreusement oublié les clés de la voiture à l'intérieur de l'habitacle, verrouillé. Argh. Ce sont les vigiles du camping qui crochèteront la porte après deux heures de tâtonnements (prévenir l'agence de location, trouver les personnes qui vont nous aider, hisser, pousser ).
16 août : Waterberg - ferme Düsternbrook
Ce matin Fred et François font un aller-retour rapide jusqu'au plateau, pour se défouler les jambes engourdies par les trois semaines de 4x4, et pour se confronter une nouvelle fois à l'aberrante interdiction de marcher.
Nous quittons le Parc du Waterberg sans regret, sans avoir compris quel peut être l'attrait du lieu. Dormir à côté d'une réserve d'animaux rares aurait dû exciter notre imagination? Ceci dit le camping est confortable et il n'y a pas grand chose d'autre à voir dans le coin. En Namibie les distances entre les points d'intérêts (enfin ceux désignés à l'unanimité dans les guides touristiques) sont très grandes, comme aux Etats-Unis.
A Okahandja, aucun des souvenirs étalés dans l'immense marché pour touristes ne nous tente. Nous rejoignons la ferme Düsternbrook contruite par des colons allemands venus de la côte vers 1900 dont la route est tracée sur les murs de l'escalier de la chambre d'hôtes. Nous voici assis sur des bancs à l'arrière d'une jeep décapotable pour aller voir nourrir les guépards et le léopard en captivité. Artificiel, cher, mais très impressionnant de voir ces fauves à quelques mètres, à portée de croc. Cela sera notre dernière image forte, avant de refaire le long parcours vers la maison.
Pour fêter la fin du voyage nous prenons le repas de la table d'hôte, servi dans une grande case couverte de paille, dans une ambiance très coloniale, comme dans les lodges de luxe entrevues tout au long du voyage et qui drainent une clientèle de touristes fortunés.
Nos voisins de camping sont ravis de leur séjour d'un mois. Je note cependant qu'ils ont été très déçus par le Botswana qui autorise uniquement un tourisme en lodges hors de prix. Pourtant ils viennent de Suisse et ne semblent pas dans le besoin. Pas de regret donc pour le delta de l'Okavango, que nous aurions pu atteindre avec un autre parcours. Nous avons également été dissuadés de visiter la bande Caprivi car des touristes s'y sont fait attaqués.
17 août : Retour
Il gèle fort la nuit maintenant que nous sommes redescendus plus au sud, sur le haut plateau central.
Nous rendons le 4x4 à Heinz après avoir parcouru 5 000 km. Cela fait quand même beaucoup de voiture, et nous ne regrettons pas d'avoir zappé le sud du pays pour limiter les kilomètres.
Pour nous le retour à la maison fut plus relax que l'aller. Une fois encore, les Dadou n'ont pas eu de chance: arrêt d'urgence au décollage à Roissy et changement d'avion. Petite frayeur et retour tardif au bercail.
A POSTERIORI
Quelques mois plus tard: "Alors les enfants, comment avez-vous trouvé la Namibie"?
Il y avait sûrement trop d'attente dans le ton de la question, une
sollicitation simplette de bons sentiments, un espoir niais de retour sur
investissement, et la réponse fut cinglante, à l'unisson :
"C'était chiant, on a fait vachement de bagnole. Souvent il y
avait rien à voir par la fenêtre. L'Australie cela doit être
comme cela. Heureusement que les Dadou étaient là pour discuter
dans la voiture."
De la confiture aux phacochères
Peut être en restera-t-il
quand même quelque chose, mais c'est décidé, l'année
prochaine on va à la plage.
FIN
Marianne et François, septembre 2006
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