Par MONTS
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et par VAUX |
Juillet 2006
Après un peu de repos, l'envie de grimper vient. La météo prévoit du mauvais demain en fin d'après midi. Nous prévoyons d'aller à La Chandelle du Tacul sur une journée. Cela devrait passer avant la pluie.
Pilier rouge de Blaitière, Majorette ThatcherA 5h, le fond de la vallée est déjà bouché par les nuages. Il faut changer d'objectif. Nous nous rabattons sur le pilier rouge de Blaitière plus rapidement accessible. Dans la file d'attente du téléphérique je réalise que nous avons oublié les crampons en refaisant les sacs. Aller-retour au gîte, téléphérique, approche; il est déjà dejà un peu tard quand nous arrivons au pied de l'Eau Rance d'Arabie. La dalle compacte en 6b sur spits éloignés, rebute Erik. Ce n'est pas sa tasse de thé. Nous traversons la vire jusqu'à Nabot Léon pour constater, qu'il y a 7 cordées dans la voie, auprès d'un grimpeur qui tape du chausson d'impatience! Joli embouteillage en perspective. C'est l'escalade la plus facile du secteur, et elle "bénéficie" de commentaires dithyrambiques dans un topo à la mode. Nous avons été plus tranquilles il y a 15 ans avec Jean-Marie...
Il nous reste donc à trouver une voie intermédiaire, et Erik se lance dans Majorette. Dur, dur. Après un toit bien bourrin, voilà une succession de fissures pénibles en 5+, ou on a du mal à s'agripper. Les cotations sont saquées, même pour un américain habitué à la fissure : "it's fucking hard, man". C'est courant à Chamonix. Volonté de cohérence avec l'existant, snobisme, négligence?
Le ciel s'assombrit pendant les rappels et l'orage éclate au pied de la voie. C'était pas mal calculé! Les grimpeurs pris dans les bouchons se font rincer.
L'Aiguille de l'M devant la Verte.
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Le Peigne
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Départ de Majorette Thacher
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Le surplomb en 6b
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Coincement de pieds et de mains
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Rien ne tient, même pas les coinceurs
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Fissures un peu usantes
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Une cordée descend
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Il est temps de rentrer
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Ouille mes pieds
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Sous l'orage
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Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
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Après deux jours de pluie, nous avons épuisé les musées et les boutiques de Chamonix. La météo ne s'arrange pas. Un pote à Erik arrive demain de Salt Lake City, je peux donc le laisser sur place sans trop de remords, sans avoir à attendre que la tenace pluie chamoniarde s'épuise.